Comprendre le fonctionnement des droits de succession en France pour les étrangers

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Héritage et droits de succession
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Quand le droit français des successions et les droits de succession en France s’appliquent-ils au patrimoine d’un étranger non résident en France ? Ce guide explique les taux de succession français, ainsi que les nouveaux droits de succession pour les non-résidents et les étrangers.

Lorsque vous devenez résident officiel, que vous prenez votre retraite en France ou que vous achetez un bien immobilier français, vous devez vous demander si le droit français des successions et les droits de succession français s’appliquent à vos biens. Dans certains cas, les étrangers et les non-résidents peuvent choisir d’appliquer la loi de leur pays de nationalité, bien qu’il puisse y avoir certaines restrictions quant à la manière dont vous pouvez diviser les actifs basés en France en vertu du droit successoral français.

Ce guide explique les règles du droit français des successions et précise si les droits de succession en France s’appliquent.

 

Droit français des successions et esprit des lois de succession pour les étrangers

Le droit français des successions découle du code civil français et applique un système basé sur la résidence en matière de droit des successions, ce qui signifie que le droit français des successions s’applique à tous les résidents français, quelle que soit leur nationalité.
Contrairement aux lois en vigueur dans la plupart des pays anglophones – qui permettent généralement de laisser des biens à la personne de son choix et, en l’absence de testament, aux conjoints d’hériter des enfants – les lois françaises sur les successions pratiquent l’hérédité forcée, qui protège la ligne directe de descendance, c’est-à-dire les enfants, les petits-enfants et les parents. Traditionnellement, l’intention était de protéger la famille, par exemple pour empêcher un étranger sans scrupules de contraindre une personne âgée à déshériter les membres de sa famille, bien que plus de la moitié d’entre eux meurent sans testament valable.

 

Droit des successions en matière de pensions en France

L’intersection du droit successoral et des pensions est complexe et dépend d’un certain nombre de facteurs et n’est pas automatique. La situation est encore plus complexe si le défunt recevait une pension d’un autre pays de l’UE (ou d’un pays tiers). Les enjeux fiscaux peuvent être élevés, aussi assurez-vous de consulter des experts professionnels afin de ne pas commettre d’erreurs coûteuses.

 

Restrictions du droit des successions Français

Le droit français en matière de succession est restrictif et l’héritage forcé s’applique aux enfants. Ainsi, quelles que soient les dispositions d’un testament, une certaine proportion de la succession du défunt (appelée réserve) doit être réservée aux enfants, ou au conjoint s’il n’y a pas d’enfants. Ensuite, le reste peut être réparti librement selon un testament français.

Les enfants peuvent renoncer à leur droit à une succession française, si cela se fait en présence de deux notaires. Toutefois, cette renonciation ne peut être révoquée après le décès du parent.

En vertu du droit successoral français, le montant mis de côté à titre de réserve est le suivant :

  • S’il y a un enfant, il reçoit 50 % de la succession.
  • S’il y a deux enfants, ils reçoivent 66,6 % de la succession entre eux.
  • S’il y a trois enfants ou plus, ils reçoivent 75 % de la succession entre eux.
  • S’il n’y a pas d’enfants, le conjoint peut réclamer 25 % de la succession.

 

Droits du conjoint et restrictions

Selon les lois françaises en matière de succession, un couple doit être marié au moment du décès pour que le conjoint ait légalement droit à sa part dans la réserve. Malheureusement, si le couple est célibataire, uni civilement ou divorcé en France, le conjoint survivant n’aura aucun droit légal prédéterminé à une part de la succession. Toutefois, une modification récente du droit français des successions accorde désormais aux survivants d’un partenariat civil le droit de résider dans la maison familiale pendant un an au maximum après le décès du partenaire.

 

Les régimes matrimoniaux en France

Les droits du conjoint en vertu du droit successoral français dépendent du régime matrimonial choisi par le couple lorsqu’il se marie en France :

Si le régime matrimonial est en indivision (les biens achetés pendant le mariage sont en copropriété), le conjoint survivant conserve sa part de 50 % et le reste fait partie de la succession du défunt et est soumis aux règles d’hérédité forcée.
Si le couple opte pour le mariage en communauté universelle, tout bien en copropriété est considéré comme un bien communautaire. Cela signifie que le conjoint survivant est le seul propriétaire survivant et que l’héritage forcé ne s’applique pas, sauf si le défunt a des enfants issus d’un mariage précédent.
Une autre option consiste à acheter des biens en France en tontine, ce qui signifie que l’ensemble des biens est transféré au conjoint survivant.
Outre les restrictions françaises en matière d’héritage mentionnées ci-dessus, une personne peut laisser le reste de sa succession à qui elle veut en rédigeant un testament français.

 

Et s’il n’y a pas de testament ?

Si une personne décède sans laisser de testament, les règles françaises en matière de succession sans testament s’appliquent. Cela signifie que la succession est divisée en conséquence entre les enfants et le conjoint survivants. Le conjoint peut choisir entre la propriété pure et simple de sa part (minimum 25 %) ou l’usufruit (droit de jouissance à vie) des biens français. Dans ce cas, la propriété de l’ensemble de la succession est répartie entre les enfants.

Situation du conjoint

L’utilisation, la location et la jouissance de la succession (usufruit) par le conjoint ne signifie pas qu’il peut toucher les biens liquides appartenant aux enfants ; cependant, il est autorisé à vivre dans la maison familiale jusqu’à son décès, date à laquelle les enfants en hériteraient purement et simplement. Toutefois, un juge pourrait intervenir si les enfants adultes ne recevaient pas leur héritage pendant une période trop longue. Si les enfants sont mineurs, le conjoint survivant doit demander à un tribunal de vendre les biens ou d’administrer la part des enfants.

Bien qu’il s’agisse en grande partie d’une formalité, le conjoint peut devoir communiquer avec un juge pour démontrer qu’il n’a pas pris la fuite avec l’héritage des enfants. Un juge peut également interdire au tuteur des enfants d’utiliser leur héritage pour payer les soins, ce qui signifie que les parents peuvent être obligés d’emprunter de l’argent pour couvrir les finances de leur famille tout en investissant l’héritage des enfants jusqu’à ce qu’ils deviennent adultes.

Succession

Dans les cas où des enfants sont décédés et laissent derrière eux des petits-enfants, le droit français des successions permet aux petits-enfants d’hériter des mêmes droits. En l’absence d’enfants ou de petits-enfants, les parents du défunt ont droit à 25 % de la succession chacun, le reste allant au conjoint. En cas de partenariat civil, de cohabitation et de divorce, le partenaire ou l’ex-conjoint survivant n’a aucun droit sur la succession du défunt, sauf si un testament en dispose autrement.

S’il n’y a pas d’enfants, de petits-enfants ou de conjoint, l’ordre de succession est le suivant :

  • les parents (25 % chacun) ;
  • frères et sœurs ;
  • les nièces et les neveux ;
  • les grands-parents ;
  • oncles et tantes ;
  • cousins et cousines.

 

Les droits de succession français

Une fois que vous êtes officiellement résident en France, tous vos biens dans le monde entier peuvent être soumis au droit successoral français – à l’exception des biens immobiliers détenus ailleurs. En effet, les biens immobiliers étrangers sont généralement soumis au droit des successions de ce pays, sauf disposition contraire dans un testament.

Si un enfant de moins de 18 ans hérite d’un bien en France, le droit français des successions stipule qu’aucune dette ne doit être en suspens sur le bien (y compris les remboursements d’hypothèque).

 

Le statut des conjoints

Les couples mariés et les partenaires civils sont désormais exonérés de droits de succession en France.

Parents, enfants et petits-enfants

  • Allocation non imposable : 100 000 euros
  • Taxe de 5 % jusqu’à 8 072 euros
  • 10% sur 8 072 à 12 109 euros
  • 15 % sur 12 109 à 15 932 euros
  • 20 % sur 15 932 à 552 324 euros
  • 30% sur 552 324 € – 902 838 euros
  • 40% sur 902 838 € – 1 805 677 euros
  • 45 % de plus de 1 805 677 euros

Frères et sœurs

  • Allocation non imposable : 15 932 euros
  • 35 % d’impôt jusqu’à 24 430 euros
  • 45% sur plus de 24 430 euros

Autres parents jusqu’au quatrième degré

  • Allocation non imposable : 7 967 euros
  • 55% d’imposition forfaitaire

Parents éloignés et autres bénéficiaires

  • Allocation non imposable : 1 594 € (159 325 € si handicapé)
  • 60% d’imposition forfaitaire

En résumé, compte tenu des nombreux aspects et modifications du droit successoral français, il est important de demander un conseil professionnel pour votre situation personnelle. Le droit français des successions a été progressivement enrichi de certaines dispositions qui peuvent être utiles, par exemple :

Les héritiers d’un bien n’ont pas besoin d’un accord unanime pour administrer la succession, par exemple, une décision de mise en location d’un bien hérité ; la vente d’un bien hérité requiert toujours l’accord unanime des héritiers.
Un contrat de mariage, le régime de mariage, peut être modifié sans l’approbation du tribunal avec le consentement des enfants majeurs (sauf en présence d’enfants mineurs). Ces changements sont parfois effectués pour modifier le statut du conjoint en termes de droit à la succession.

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