La peur, une émotion protectrice qui se retourne contre nous

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La peur est un sentiment universel. Nous l’éprouvons toutes et tous à des moments clés de l’existence, tels qu’avant une épreuve, lors d’orages impressionnants, d’évènements traumatisants, ou au moment de tenter une expérience dangereuse.

A l’origine, cette émotion forgée par des millions d’année d’évolution naturelle sert de mécanisme de sauvegarde, comme dans le cas de l’appréhension face aux serpents : la peur sert tout simplement à nous mettre en état d’alerte face à un danger.

Néanmoins, un grand nombre d’individus éprouvent des peurs aussi inexplicables qu’injustifiées, comme si le mécanisme protecteur déraillait et se mettait en marche même en l’absence de danger.

La frontière entre une peur rationnelle (liée à une cause réelle) et une peur irrationnelle (sans cause apparente) est assez subjective. Une peur, une anxiété, une angoisse, une crise de panique sont pathologiques lorsqu’elles contribuent à dégrader le bien-être et la santé de la personne qu’elles ont vocation à protéger. La personne qui éprouve une peur pathologique évite alors scrupuleusement les situations qui provoquent de l’anxiété, même à son détriment (refus d’aller en classe, impossibilité d’aller travailler…), ou se renferme sur elle-même. Ce type d’anxiété, qui appelle une intervention médicale et un diagnostic, se définit comme un trouble anxieux.

Par ailleurs, l’anxiété a une répercussion physique immédiate : elle libère dans le sang d’importantes quantités d’hormones de stress, en l’occurrence l’adrénaline et le cortisol. La réaction physiologique, automatique et involontaire, se traduit alors par une accélération du rythme cardiaque et une respiration plus rapide et superficielle, toutes deux chargées d’alimenter les muscles en énergie, ce qui prépare le corps à la défense comme à la fuite.

Dans le cas des troubles anxieux, l’organisme est souvent et inutilement placé en état d’alerte, comme si un élève malicieux avait pris l’habitude de tirer la sonnette d’alarme incendie, en l’absence de feu ou de fumées. L’état de stress chronique généré par cette peur irrationnelle entraîne de nombreux symptômes :

  • des troubles du sommeil
  • des étourdissements
  • de la transpiration
  • des palpitations
  • des douleurs abdominales
  • un état d’épuisement général.

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Les formes des états de peur

Les professionnels de santé identifient plusieurs formes d’anxiété. Chacune se reconnait à ses spécificités.

Le trouble anxieux généralisé

Lorsque l’anxiété devient omniprésente et affecte de multiples aspects de la vie, il peut s’agir d’un trouble anxieux généralisé. Les inquiétudes constantes, même pour des préoccupations mineures, peuvent obscurcir l’existence, menant à une peur paralysante de ressentir à nouveau l’anxiété.

Le trouble panique

Le trouble panique représente une autre variante, caractérisée par des épisodes soudains de terreur intense, sans avertissement ni déclencheur évident, accompagnés de symptômes tels que des palpitations et des difficultés respiratoires. Ces attaques surviennent de manière imprévisible.

En outre, la paniques peut accompagner diverses maladies préexistantes, comme dans le cas de l’asthme où la peur intense de mourir peut être provoquée par une difficulté respiratoire lors d’une crise. Il devient parfois compliqué de déterminer si l’anxiété est la cause ou la conséquence de symptômes physiques.

Les phobies

Plus localisée que les deux formes de peur précédentes, une phobie se caractérise par une crainte intense déclenchée par un stimulus spécifique, bien que cette réaction soit disproportionnée.

L’arachnophobie, ou peur des araignées, résulte de la présence d’une araignée, même si sous nos latitudes celles-ci ne présentent aucun danger réel.

La claustrophobie est une forme de peur ressentie dans les endroits exigus, avec l’impression qu’on ne pourra pas en sortir.

L’agoraphobie est déclenchée par de vastes foules ou de grands espaces ouverts.

La phobie sociale entraîne l’évitement des interactions humaines, souvent par crainte d’être mal jugé.

Il n’est pas toujours nécessaire de traiter chaque phobie, mais lorsqu’un traitement est entrepris, la thérapie comportementale se révèle souvent bénéfique.

Les traitements

Au nombre des traitements, du moins de ceux qui s’avèrent efficaces, on trouve :

  • les thérapies cognitivo-comportementales, ou TCC. Ces thérapies brèves comme la PNL permettent au patient de retrouver le contrôle de ses émotions et de son corps, par exemple en associant l’apparition des symptômes à des comportements de défense : par exemple, dès qu’une crise d’angoisse pointe son nez, on se concentre sur un souvenir heureux, on chante une chanson joyeuse, on marche…
  • l’EMDR donne également de bons résultats : cette technique permet de reprogrammer le cerveau pour l’aider à faire face à des situations anxiogènes
  •  l’hypnothérapie va dans le même sens que les TCC : aider les personnes anxieuses à se relaxer et à revenir au calme, malgré les effets de l’adrénaline et du cortisol ; cette technique est spécialement indiquée quand la personne a développé une forme de phobie de ses états anxieux ou de ses crises de panique
  • la psychologie, qui dispose des connaissances nécessaires pour traiter les troubles anxieux, y compris à distance​.

Oubliez par contre la psychanalyse, dont les concepts ne sont pas en phase avec le problème.

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