Rappel sur la proposition de loi visant l’interdiction des deux-roues motorisés à Paris
Paris est depuis longtemps au centre d’un changement majeur dans la mobilité urbaine. La ville a récemment promulgué une loi interdisant toutes les motos fabriquées avant 2000. Notamment pour des raisons de pollution.
Récemment, la ville s’est attaquée à un autre type de pollution : le bruit. Des solutions radicales telles que des radars sonores spécifiques aux véhicules bruyants sont déjà testées. Récemment, la possibilité d’interdire purement et simplement les deux-roues à essence a été envisagée.
La mairie de Paris a récemment consulté les habitants afin de trouver des moyens de réduire la pollution sonore dans la ville. La consultation s’est terminée la semaine du 10 janvier 2022, avec plus de 142 nouvelles propositions et plus de 26 000 votes.
L’une d’entre elles semble être une solution plutôt extrême, à savoir l’interdiction totale des deux-roues à essence dans la capitale. Cette solution peut sembler farfelue, car de nombreuses personnes dépendent de leur deux-roues pour vivre au quotidien. Il serait certainement erroné de les isoler au nom de la prévention de la pollution sonore.
Sans surprise, la proposition d’interdire les deux-roues à essence à Paris n’a pas fait l’unanimité et a été très décriée par la communauté des biker et de scooter.
Cependant, elle a obtenu la majorité avec 944 voix pour et 307 contre. Cette décision suggère que la fin des deux-roues à moteur à combustion interne est beaucoup plus proche que nous le pensions du moins à Paris.
Il est évidemment difficile d’imaginer que Paris prenne des mesures aussi drastiques pour lutter contre la pollution sonore. Bien sûr, les motos et les scooters perturbent chaque jour la tranquillité et l’ordre des Parisiens. Cependant, la solution proposée semble trop draconienne car elle ne tient même pas compte de l’avis des utilisateurs de motos et de scooters. Pourtant, rien n’est joué, puisque cette proposition, ainsi que 141 autres, feront l’objet d’un rapport dans le cadre du Plan Parisien Anti-Bruit au Conseil de Paris au printemps prochain.
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Décision : Paris va retarder de deux ans l’interdiction des deux scooter et motos en centre-ville
Les autorités parisiennes ont déclaré jeudi qu’elles retarderaient de deux ans la forte réduction de la circulation des voitures et des motos autorisées au cœur de la ville parisienne, affirmant qu’elles avaient besoin de plus de temps pour mettre en œuvre ce changement.
L’interdiction de la quasi-totalité de la circulation automobile dans le centre de Paris, anciennement les quatre premiers arrondissements de la capitale, juste au nord de la Seine, a été annoncée en mai dernier et devait entrer en vigueur cette année, avec un impact massif attendu sur les déplacements quotidiens dans Paris.
Le centre de Paris comprend les deux îles de la Seine, dont les points de repère sont la cathédrale Notre-Dame et la Sainte-Chapelle, ainsi que les rues étroites et sinueuses du Marais.
Une grande partie de la rive gauche historique et de son quartier de Saint-Germain-des-Prés ferait également partie de la « zone de tranquillité », interdite à la circulation sauf pour les résidents, les taxis et les professionnels.
Projets de la mairie de Paris visant motos et scooter
Il s’agit de l’un des nombreux projets de la maire socialiste Anne Hidalgo visant à verdir l’une des villes les plus denses d’Europe et à lutter contre la pollution atmosphérique chronique, en récupérant les rues pour les piétons et en encourageant les vélos et autres modes de déplacement alternatifs.
Mme Hidalgo, dont la campagne pour la présidence de la république française lors des prochaines élections est en perte de vitesse dans les sondages d’opinion, s’efforce de modifier la ville avant qu’elle n’accueille les Jeux olympiques d’été en 2024.
Mais les plans visant les automobilistes se sont avérés divisés, beaucoup se plaignant d’énormes embouteillages pour les résidents et les millions de personnes vivant en banlieue n’ayant aucune option de transport public viable pour se rendre au travail dans la ville.
L’adjoint au maire David Belliard, en charge des transports, a déclaré que, même après l’arrêt de la circulation en 2024, les déplacements en voiture particulière dans les quartiers du centre seraient autorisés pour les personnes allant au théâtre ou rendant visite à des amis ou ayant quelque chose à faire dans la zone.
Les déplacements en voiture dans le centre pour faire du shopping seront également toujours autorisés.
Mais la ville ne veut plus de trafic de transit, qui représente environ 50 % du trafic dans la zone, a déclaré M. Belliard lors d’une conférence de presse.
Il s’agit du deuxième recul de la Mairie de Paris ce mois-ci sur une mesure clé en matière de transport, après que les responsables aient repoussé à l’année prochaine l’interdiction des voitures anciennes et plus polluantes qui avait été fixée au 1er juillet.