Quand manger rime avec plaisir, on s’adresse aux papilles des gourmands mais se nourrir est véritablement plus subtil. Une bonne alimentation permet de satisfaire les besoins nutritionnels et participe grandement aux humeurs et aux états d’âme.
Quand on vieillit, on perd certaines fois, la notion de plaisir et on satisfait simplement nos besoins vitaux. Seulement pour le corps, ce n’est pas si simple car ingérer des aliments ne suffit pas à obtenir une bonne santé.
Quand bien vieillir rime avec une alimentation plaisir
Bien se nourrir est le ressort du « bien-vieillir » car pour 62% des seniors français, manger est source de contentement. Le temps du repas reste un moment privilégié car il renvoie au contenu de l’assiette et à tout ce qui entoure le repas : les moments partagés, les odeurs et les saveurs qui font remonter les souvenirs, les bavardages. Quand on vieillit, la vie de famille n’est plus le quotidien, on vit en couple ou on est seul. Quand on est en couple, ces moments privilégiés autour du repas restent généralement source de plaisir mais si l’on est seul, le repas perd de sa saveur. C’est dans ces moments qu’il est important de prendre conscience de son isolement s’il est subi et d’y remédier en songeant à un changement de vie. Vivre au sein de résidences autonomie ou résidences services représente une alternative positive pour retrouver ces petits bonheurs du quotidien partagé.
Halte aux idées reçues
Selon Monique Ferry, gériatre et nutritionniste, « les besoins ne diminuent pas avec l’âge ». Le corps n’est plus aussi performant sur le plan métabolique et il dépense beaucoup d’énergie pour compenser. « Les besoins énergétiques sont presque 20% supérieurs à ceux des sujets plus jeunes ». Les personnes vieillissantes ont besoin de davantage de protéines pour lutter contre la fonte musculaire. La problématique s’installe quand les besoins ne sont pas couverts, on parle alors de dénutrition.
Les causes de la dénutrition
La dénutrition est la cause d’apports nutritifs insuffisants mais pas seulement, les causes sont bien souvent psychologiques et affectives. La solitude et l’isolement s’installent, la perte d’entrain apparaît et les apports journaliers sont insuffisants. Les conséquences d’un état d’esprit maussade conduisent à un affaiblissement général du corps et une faiblesse globale, les chutes en sont le résultat le plus fréquent.
Garder le sourire face à son assiette
Combattre la morosité et l’abattement après un deuil, un repli sur soi est la solution pour revenir à une « douceur de vivre ». Pour cela, les solutions sont nombreuses à condition de se faire violence et bousculer quelques habitudes ! Les clubs seniors organisent dans les villes, des animations et des activités variées. Ils favorisent les rencontres et plus largement le lien social ; avoir un emploi du temps avec quelques perspectives dans la semaine apporte un entrain et l’appétit revient généralement. Des associations organisent aussi des programmes pour senior, le bénévolat est très apprécié car chacun bénéficie d’un savoir et le faire partager est enrichissant. Quand vous êtes en couple et que vous-même ou votre partenaire souffrez d’une maladie invalidante, des centres de répit existent avec des prises en charge sur une ou plusieurs journées. Cela permet à chacun de sortir de sa routine, de rencontrer des personnes, d’avoir des activités et de se retrouver avec des histoires à raconter. Pour l’aidant cela lui permet de s’occuper de soi, prendre le temps de se consacrer à des activités qui lui sont propres. Renouer avec soi est essentiel et permet de gagner en énergie et vitalité pour surmonter un quotidien parfois lourd.
Dans ces perspectives, on se retrouve autour d’un repas avec appétit et plaisir. Le corps est satisfait et l’esprit, plus serein. La recette d’un bon équilibre tient en quelques ingrédients savamment dosés : le plaisir de la table et le mieux-être. Des ingrédients subtils qu’il ne faut pas négliger !